Nous
avons rencontré Tahreer directrice de l’UPWC (Union of
Palestinian Women Committees) et Milena Ansari représentant
Addameer.
Tahreer
a présenté l’UPWC qui a été créée en 1980. Son but est
de promouvoir un environnement sécurisé et l’égalité des
droits pour les femmes.
Elle
cherche à donner du pouvoir politique aux femmes, à améliorer
leur environnement social et économique.
Elle
organise des crèches pour les enfants de 4 à 5 ans. Elle
effectue un travail en direction des femmes pauvres et
marginalisées.
Elle
raconte ensuite l’incursion de l’armée israélienne un
matin d’août à 5h. Les autorités israéliennes ont décidé
de fermer les bureaux de l’association. Tahreer reçoit chez
elle une convocation de l’armée israélienne à 5h30 pour
un interrogatoire. L’armée appelle sa fille sur son
portable pour lui faire peur. Tahreer décide alors de se
rendre à la convocation. Elle reçoit alors des menaces sur
sa vie personnelle. A l’association, la porte est cadenassée.
Les locaux ont été saccagés, le matériel et les documents
emportés. Cela permet à Israël de récupérer la liste de
tous les bénéficiaires pour faire pression sur eux.
Déjà
8 bénéficiaires et bénévoles ont reçu des menaces depuis
octobre 2021.
L’association
ne bénéficie d’aucun soutien de l’Autorité
Palestinienne. Pour les prisonnières, l’association
respecte la volonté de celles-ci de parfois pas divulguer
d’informations (agressions sexuelles par exemple). Le
travail psychologique est important, un groupe de parole vient
d’être ouvert dans ce sens.
C’est
au tour ensuite de Milena de présenter Addameer.
L’association soutient tous les prisonniers politiques y
compris ceux détenus par l’Autorité Palestinienne.
L’association est divisée en 4 sections.
La
première s’occupe de la défense judiciaire des
prisonniers. Les avocats plaident généralement devant les
tribunaux militaires mais ils peuvent plaider aussi devant les
tribunaux civils.
La
seconde section est la section recherche et documentation.
Elle établit des rapports sur les violations des droits (négligences
médicales, tortures, isolement …).
La
troisième section est l’unité de plaidoyer qui intervient
devant les instances internationales.
La
quatrième section s’occupe de la formation, plus particulièrement
des jeunes, des étudiants. Elle les informe sur leurs droits.
Salah
Hamouri est un cas emblématique pour tous les Palestiniens de
Jérusalem. Une audience pour sa révocation de résident de Jérusalem
aura lieu en2023.
La
rencontre se prolonge par une participation à une
manifestation devant les locaux de La Croix Rouge à Ramallah
pour protester contre son inaction par rapport au sort des
prisonniers.
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