Cette
mesure vise à protester contre la politique israélienne de
détention administrative, qui donne aux autorités militaires
israéliennes le pouvoir de détenir des Palestiniens sans
inculpation ni procès pour des périodes renouvelables pouvant
aller jusqu’à six mois.
Sous
la bannière "Notre décision est la liberté ... non à la détention
administrative", les détenus administratifs ont déclaré
dans une déclaration que leur mouvement s’inscrit dans la
continuité des efforts palestiniens de longue date "pour
mettre fin à la détention administrative injuste pratiquée
contre notre peuple par les forces d’occupation".
Ils
ont également noté que l’utilisation de cette politique par
Israël s’est étendue ces dernières années pour inclure des
femmes, des enfants et des personnes âgées.
Les
détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves
de la faim illimitées pour tenter d’exprimer leur indignation
face à leur détention. Ils ont également été soumis à des
actes de torture, de harcèlement et de répression systématiques
tout au long des années d’occupation des territoires
palestiniens par Israël.
"Les
tribunaux militaires israéliens sont un aspect important de
l’occupation dans son système d’oppression", ont ajouté
les détenus, décrivant les tribunaux comme un "outil
barbare et raciste qui a consommé des centaines d’années de la
vie de notre peuple sous la bannière de la détention
administrative, par le biais de tribunaux nominaux et fictifs -
dont les résultats sont prédéterminés par le commandant
militaire de la région".
Israël
détient environ 5 000 Palestiniens, dont environ 500 en détention
administrative.
Les
groupes de défense des droits de l’homme décrivent
l’utilisation par Israël de cette pratique comme "systématique
et arbitraire", et comme une forme de punition collective,
notant que son utilisation extensive constitue une violation du
droit international "particulièrement en ce qui concerne les
principes internationalement reconnus d’un procès équitable."
Traduction :
AFPS
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