L'horreur,
l'indignation et notre combat
On
ne peut combattre efficacement un adversaire, ici le régime
israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid, que
lorsqu’on a appris à le connaître. Au cour de ces deux soirées,
Stéphanie Latte Abdallah nous a appris à le connaître au plus
profond de certains de ses mécanismes les plus pervers. C’est
une contribution majeure dont nous la remercions et nous la félicitons.
Mais
lorsque l’on parcourt cette perversité, son histoire et son développement,
on pourrait se laisser submerger le sentiment d’un régime
d’une grande stabilité que rien n’arrête et rien ne semble
pouvoir l’arrêter…
Mais
le monde, l’humanité évoluent. Ce que les colonialistes
européens, australiens, nord américains on fait ou tenté de
faire avec le colonialisme de peuplement au cours du 19° siècle
et au début du 20° et le génocide des populations autochtones
concernées avec de malheureux « succès » à
l’encontre des populations du bush australien ou amérindiennes
d’Amérique du Nord, ou des
échecs patents comme la France en Algérie, n’est plus
possible aujourd’hui….
Le
régime israélien qui avec près de 150 ans de retard cherche
à reproduire aujourd’hui ce que l’humanité a condamné définitivement
avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la
condamnation de l’apartheid Sud-Africain… se trouve
aujourd’hui, face à la Résistance palestinienne et la
solidarité des peuples du monde entier, confronté
à la perspective inéluctable de son échec. Il est entré dans
un « zone d’instabilité » majeure.
Le
jugement de la Cour Européenne des Droits de l’Homme du 20
juin 2020 légalisant la campagne BDS pour les 850 millions
d’habitants des 43 pays du Conseil de l’Europe, la décision
de la Cour Pénale internationale de procéder à une enquête
pour crime de guerre et de crime contre l’humanité dans les
territoires palestiniens occupés, la décision de la Cour de
Justice Européenne d’obliger la Commission de Bruxelles de
publier et valider une Initiative Citoyenne Européenne pour
l’interdiction des produits des colonies sur le marché européen,
les conséquences de la promulgation de la loi sur l’ « Etat
nation du peuple juif » qui amènent les plus grandes
organisations internationales, telle que Amnesty International,
de qualifier ce régime de régime criminel d’apartheid sont
des évènements qu’il était inimaginable de « prévoir
raisonnablement » il y a 10 ans… sauf à être accusés
« de prendre nos désir pour des réalités »…
Cette
« zone d’instabilité » dans laquelle est entré
le régime israélien nous met, nous citoyen français et européens
devant nos responsabilités : ce régime instable ne tient
aujourd’hui que parce les grandes puissances coloniales du
Conseil de Sécurité de l’ONU, à la tête desquelles on
retrouve les Etats Unis, le Royaume Uni et la France, et
l’Union Européenne soutiennent sans condition ce régime
criminel qui sans ce soutien s’écroulerai immédiatement.
Cela
fixe notre devoir de solidarité pour la défense des droits du
peuple palestinien : dépasser le stade de l’indignation
pour combattre la politique de complicité de nos gouvernements
avec le régime criminel d’occupation, de colonisation et
d’apartheid israélien.
Guy
Peterschmitt
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